Le printemps de mes 12 ans - Glouton
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Le printemps de mes 12 ans

2 min de lecture

Ça fait maintenant presque douze ans que je suis un Québécois d’adoption; j’ai atterri ici en octobre 2008.

Je ne veux pas faire de la psychologie à « 5 cennes », mais 12 ans, ce n’est pas un petit voyage dans le sud. C’est une réelle démarche d’immigration et d’intégration.

Fraichement débarqué de l’avion, ma première destination a été Laval. Je suis arrivé ici sans connaître la culture québécoise, sans avoir d’ami(e)s… J’étais en mode découverte totale. Quand je suis arrivé ici, je ne connaissais pas Ricardo, je ne connaissais pas Passe-Partout ni Michel Louvain.

Pensez-y bien, j’étais totalement hors de ma zone de confort. À part Céline Dion et le sirop d’érable, toutes les références culturelles m’étaient inconnues.

Ce qui était un apprentissage est devenu une mission : rattraper mon retard et connaître le Québec. Connaître son histoire, sa langue, ses gens, sa bouffe, sa culture. Douze ans plus tard, je me souviens que je devais rester 1 an…

Mes premiers amis sont encore là, proches de moi. Ce sont eux qui m’ont accueilli, qui ont nourri ma faim et ma soif de connaitre le Québec. Inconsciemment, je voulais faire partie de la gang. Mon accent trahira toujours mon pays de naissance, mais ma connaissance du Québec sera le gage de mon intégration.

Certains diront que je suis un caméléon. Pour avoir vécu dans d’autres pays, je sais que c’est au Québec que je me sens moi-même. Je me sens bien, « sur mon X ».

Je voulais aujourd’hui écrire sur mon sentiment d’appartenance au Québec, car, au premier degré, un Français qui défend bec et ongle l’achat local au Québec, ça peut sembler étrange.

Je ne me suis pas réveillé il y a 5 ou 6 semaines avec cet amour pour le Québec, les gens et les produits qu’il a inspiré. Et je suis très fier, même si je suis adopté, d’en faire partie.

Parce que ce qui me rend le plus fier aujourd’hui, c’est de me sentir accepté. Et ma récompense ultime, c’est de pouvoir créer de la richesse, des emplois ici, sur ma terre d’accueil. C’est bien plus important que d’avoir « une job », bien plus que de faire le meilleur tonic de la planète. L’important, par-dessus tout, c’est de pouvoir mettre la main à la pâte dans une société que l’on aime.

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Bastien Poulain

Président et fondateur de 1642, Bastien Poulain a eu la vision de fonder une gamme de boisson pétillante pour les cocktails, à l’image du Québec. Photo: Sylviane Robini
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