Bastien Poulain: La fois où je suis passé à l’émission « Dans l’œil du dragon » - Glouton
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Bastien Poulain: La fois où je suis passé à l’émission « Dans l’œil du dragon »

5 min de lecture

« Ça fait quoi de passer à l’émission Dans l’œil du dragon? » Bonne question.

Quatre ans plus tard, c’est une question qu’on me pose tellement souvent. (C’est généralement suivi de : « Pis?! Ils sont tu gentils dans la vraie vie? »)

Donc, en janvier 2015, c’est la première production de 1642 Cola. Quelques mois plus tard, en mai 2015, c’est mon passage dans l’émission Dans l’œil du dragon, sur Radio Canada.

Deux moments importants qui me suivent encore aujourd’hui.

Remettons-nous dans le contexte.

J’ai eu l’idée de créer 1642 en mars 2013, et presque deux ans après, j’avais ma première bouteille de 1642 cola entre les mains (je reviendrai dans un autre article sur la création de mon entreprise).

Les démarches et l'audition

En novembre 2014, je suis sélectionné pour passer les auditions de l’émission Dans l’œil du dragon. Quand je suis arrivé à l’audition, je n’avais pas encore le produit final à présenter, mais bon, disons que j’ai donné mon 1000% pour qu’ils me prennent quand même.

Autre question : Pourquoi avoir auditionné après si peu de temps en affaires?

Les objectifs étaient multiples : faire connaitre la marque auprès du plus grand nombre, obtenir des conseils auprès d’entrepreneurs aguerris, et, cerise sur le sundae : avoir des partenaires financiers solides avec un carnet d’adresse important. L’année ou je suis passé, les dragons étaient Alexandre Taillefer, Serge Beauchemin, Danièle Henkel, Martin-Luc Archambault et Mitch Garber. On peut s’entendre que le casting était pas mal sympathique.

J’avais aussi le sentiment qu’il fallait que je m’inscrive dans le Québec. « Tsé le Français qui débarque et qui veut vendre un cola au sirop d’érable, c’est pas vendeur tout de suite… » Mettons que ça, je l’ai entendu pas mal de fois.

La possibilité d’avoir des investisseurs québécois, ça aussi, c’était winner sur un moyen temps.

Je me rappelle que pendant le tournage, Alexandre Taillefer a pris un malin plaisir à me faire répéter à haute voix notre premier slogan : « le cola d’icitte est offert icitte ». Avec mon accent français, pis avec des « du coup » un peu partout, ça marchait moyen mettons.

Autre avantage de l’émission : c’est quasiment un million de personne qui te regardent. Un Québécois sur huit qui écoute ton histoire, ton parcours et les éléments différenciateurs de ton produit. C’est une vitrine extraordinaire.

Pour une première année en affaires, je ne pouvais pas rêver mieux.

Le jour J

Avant le tournage de l’émission, je m’étais vraiment bien préparé. Je voulais que mon set-up soit parfait et que mon pitch soit aussi clair que de l’eau de roche. J’avais répété avec des amis qui me challengeaient. C’était sans doute une façon de vaincre le stress.

Le jour J arrive. Je passe assez tard dans la journée.

Je ne suis pas fatigué, juste plein d’adrénaline et l’envie de faire de mon mieux. Je vais vous dire un petit secret, qui m’a servi à décompresser. J’avais déjà rencontré Danièle Henkel dans le passé, quand j’étais représentant pour un hôtel. Le courant avait super bien passé, au point même qu’a la fin de la rencontre Danièle ne souhaitait pas forcément faire dormir ses invités dans mon hôtel, mais plutôt de m’offrir une job…

Derrière le décor de l’émission, tu dois monter des marches pour ensuite les redescendre devant les dragons, ce que j’ai fait sans tomber.

J’arrive devant les cinq dragons, c’est parti pour 45 minutes de questions/réponses et de séduction. Oui, oui, de séduction!

Quand je descends les marches, mon cœur bat la chamade et quand j’arrive devant eux, mon premier regard est pour Danièle Henkel. Elle me fait un clin d’œil complice. C’est LA chose qui m’a mis en confiance. Je ne me sentais plus en terrain miné mais dans un 5 à 7 avec des amis.

J’ai eu des questions qui m’ont pris de cours et qui n’ont pas été diffusées.
Alexandre Taillefer: « Quel est le prix au millilitre de ton sirop d’érable ? »
Moi : « Euh… »

J’ai fait mon pitch. J’ai eu deux offres. La première d’Alexandre Taillefer, Serge Beauchemin et de Martin-Luc Archambault. La deuxième de Danièle Henkel.

J’ai choisi la première en pensant que trois réseaux valaient mieux qu’un seul. Anyway, ça passe tellement vite que tu n’as pas le temps de faire une analyse approfondie.

Après la diffusion

La diffusion de l’émission a eu lieu en mai 2015, juste avant l’été. Une période déterminante dans notre secteur d’activité. Les journées après le passage de l’émission étaient un peu folles. Le gros bout du bâton change de coté : ce n’est plus moi qui doit contacter chaque magasin du Québec, c’est le gérant d’épicerie qui nous appelle : « ça fait quatre fois cette semaine qu’on me demande du « 1642 Cola », peux-tu m’envoyer deux caisses? » Moi : « Ça va me faire plaisir! »

Aujourd’hui encore, certains entrepreneurs m’approchent pour savoir s’ils devraient auditionner. Posez-vous les bonnes questions : Pour quelle raison dois-je y aller? Est-ce le bon moment? Sinon, disons qu’un million de spectateurs et la possibilité de rencontrer, même d’avoir des partenaires extraordinaires, ça n’a pas de prix. Du coup.

Mon parcours: https://devenirentrepreneur.com/fr/bastien-poulain/
Photo: Radio-Canada

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Bastien Poulain

Président et fondateur de 1642, Bastien Poulain a eu la vision de fonder une gamme de boisson pétillante pour les cocktails, à l’image du Québec. Photo: Sylviane Robini
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