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Ces erreurs culinaires devenues des incontournables

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Il n’y a pas que Louis Pasteur qui doit sa renommée à une banale erreur, ou plutôt un heureux hasard, nombre produits dans nos placards sont nés, eux aussi, d’un calcul très… approximatif. À l’heure d’hiver et des soirées entre amis, voici quelques anecdotes à mettre sous la dent de vos invités.

Les corn flakes

En voilà une invention qui, n’eût été Dr John Harvey Kellogg, aurait dû finir à la poubelle! On est en 1894, le bon docteur, directeur d’un sanatorium aux États-Unis secondé de son frère, impose à ses patients un régime végétarien aussi insipide que possible, absence de passion et abstinence étant, selon lui, essentielles à la guérison du corps et de l’âme… Les flocons de céréales arrivent naturellement en tête de liste des aliments prodigues. Un matin, alors que pris par leurs obligations, les frères Kellogg oublient leurs flocons qu'ils retrouvent bouillis et rassis. Hors de question de jeter! Les grains grossièrement aplatis au rouleau partent au four. Les pétales croustillants font un carton! Brevetés, puis commercialisés en 1906 par la société Kellogg’s, les corn flakes surfent sur la vague du succès depuis plus d’un siècle. Notons que le frère eut l’idée d’y ajouter un soupçon de sucre contre l’avis du bon docteur…

Le Coca-cola

À ses débuts, fin 19e siècle, le Coca-Cola est un sirop médicamenteux à base de noix de Kola, sucre, caféine, feuilles de coca et extraits végétaux, et aussi alcool. Son inventeur, John Styth Pemberton, un pharmacien d’Atlanta voulait créer un sirop pour se désintoxiquer… de son addiction à la morphine. Autant dire que la boisson n’était pas destinée au succès planétaire qu’on lui connaît! Jusqu’à ce qu’un serveur y ajoute de l’eau gazeuse… Le soda Coca-Cola était né, il fallut toutefois attendre 1903 pour qu’il ne contienne plus d’alcool ni de traces de cocaïne. Aujourd’hui, plus de 1,5 million de bouteilles de cette boisson désaltérante sont vendues dans le monde chaque jour. Une success-story qui a du goût!

Popsicle et autres glaces à l’eau

La glace en bâtonnets, un accident? Et si on remontait en 1915, quelque part à San Francisco, pour demander à Franck Epperson, un gamin de onze ans, ce qu’il en pense? C’est lui qui sorti de chez lui en remuant son bol d’eau mélangée avec du soda, et comme Franck est un jeune garçon distrait, il trouva vite plus intéressant à faire et abandonna son bol dehors… La suite est digne d’un feel good movie. Après une nuit en plein air dans les températures glaciales de la côte ouest cette année-là, l'eau aromatisée figea, restant entre les mains d’un p’tit gars médusé, au bout du bâtonnet de bois. Délicieux à lécher ! Difficile d’être pris au sérieux dans le monde des affaires quand on a onze ans, à l’époque Dragon’s Den n’existe pas, en revanche à vingt ans, tout est possible. Franck attendit neuf ans pour breveter sa création nommée « epsicle »… Les esquimaux avec de la crème et du sorbet naitront plus tard.

Les chips

Fine, craquante, dorée, salée: la chips est irrésistible sous toutes les latitudes. Banale la rondelle de patate ultra Légère? Oh que non! Elle aurait pu ne jamais voir le jour, sans une petite querelle d’égo entre un cuisinier particulier et un monsieur très fortuné. Laissez-moi vous les présenter: d’un côté, monsieur Georges Crum, le cuisinier au caractère bien trempé est un Indien d’Amérique, de l’autre, monsieur Cornélius Vanderbilt, est un self made man de New York, redoutable homme d’affaires ayant fait fortune dans la construction maritime et celle des chemins de fer. C’est un gastronome qui sait ce qu’il aime et comment il l’aime. Or monsieur Vanderbilt aimait ses patates frites bien fines. Vraiment bien fines. Monsieur Crum, lui, voulait bien rester aimable, mais à force de se voir renvoyer les assiettes pour cause de frites trop épaisses, il perdit patience. Certain de donner une leçon à l’homme capricieux, il trancha ses pommes de terre aussi finement que possible avant de les faire frire… Leçon ratée. Vanderbilt applaudit et le reste de la planète ne tarda pas à suivre!

Le Nutella

Le Nutella, une erreur? Vous voulez rire, c’est un cadeau du ciel! Un cadeau du ciel, peut-être, mais né par accident… L’histoire remonte à 1946, alors que l’Italie en pleine crise vit à l’heure des restrictions d’après-guerre. Pietro Ferrero, un pâtissier originaire du Piémont, rêve d’un gâteau à base de ganache au chocolat, un rêve inaccessible en cette période de rationnement. Qu’à cela ne tienne, Pietro remplace une partie du cacao par des noisettes broyées, dont sa région regorge. Patience, la précieuse pâte à tartiner arrive, mais elle n’est pas là encore… Le pâtissier continue donc à utiliser sa recette pour la ganache. Il faut encore trois années pour que l’accident fondateur se déclenche, trois années et un été caniculaire… pour que la ganache de Pietro fonde. Surprise : la texture est onctueuse, la noisette savoureuse, le mélange détonnant. C’est le fils de Pietro, Michele Ferrero, qui repère le potentiel de la super crème à la noisette, aussitôt commercialisée sous le nom de Supercrema, rebaptisée Nutella en 1964.

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Sophie Rodriguez

Spécialiste des communications et du marketing, rédactrice-réviseure et friande de 5 à 11 entre amis.
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